Les troubles obsessionnels compulsifs

Les troubles obsessionnels compulsifs – qualifiés autrefois de névrose obsessionnelle

Ils appartiennent à la catégorie des troubles anxieux comme les phobies. Ils se manifestent par des idées, des images qui envahissent constamment la pensée jusqu’à devenir des obsessions et plus particulièrement des peurs obsédantes et dérangeantes.

Les troubles obsessionnels compulsifs

Ces obsessions obligent la personne à des gestes répétitifs, des rituels incontrôlables que l’on appelle compulsions, ceci afin de réprimer les obsessions dont elle souffre. Le malade essaie de résister à ces comportements et rituels compulsifs mais en vain, quand bien même ces actes ne lui procurent aucune satisfaction et sont inutiles en eux-mêmes. Il reconnaît l’absurdité de ses gestes mais ne peut pas s’en empêcher de le faire.

Les obsessions s’accompagnent souvent d’une très grande anxiété avec symptômes (tremblements, gorge serrée, mains moites, etc.) et cette angoisse s’accroît quand la personne cherche à résister à ses compulsions.

On distingue généralement deux types d’obsessions dans les TOC :

  • les obsessions dites idéatives où la personne est envahie par une idée obsédante comme la crainte de faire du mal à quelqu’un ou plus concrètement, la peur de ne pas avoir fermé la porte
  • les obsessions phobiques qui se rapprochent des phobies mais ce n’est pas ici la situation qui provoque de l’anxiété mais simplement la pensée de celle-ci comme, par exemple, la peur de la contamination, de la saleté qui conduit la personne à se laver les mains un nombre incalculable de fois dans une journée ou encore la peur d’être atteinte d’une maladie grave.

Dans les deux cas, ces obsessions se manifestent par des rituels.

Les compulsions peuvent prendre plusieurs heures par jour et interfèrent de façon importante avec la vie sociale et professionnelle de la personne. Elles conduisent à un repli sur soi, un isolement et comme les autres troubles anxieux, le risque de dépression est plus élevé que dans d’autres troubles psychiques. La personne atteinte de TOC est dans l’impossibilité de contrôler ses actes sans aide médicale. 

Quelques données utiles

Selon l’OMS, les TOC viendraient en quatrième position dans les troubles psychiques les plus fréquents après les phobies, les addictions et la dépression. 

65 % des cas de TOC débutent avant l’âge de 25 ans. C’est un trouble qui touche le sujet jeune alors qu’il est plus rare de voir un TOC débuter chez une personne après l’âge de 35 ans.

Les TOC peuvent se déclarer dès la petite enfance avant même que la personnalité se structure. En général, la maladie s’installe progressivement.

L’origine des TOC est multifactorielle mais des études montrent que des enfants de parents eux-mêmes atteints de TOC ou plus largement de troubles anxieux ont un risque plus élevé de développer un ou des TOC, ce qui a ouvert la porte aux recherches de facteurs génétiques dans cette maladie.

La psychothérapie cognitive et comportementale peut donner de bons résultats, rapidement, sur l’angoisse et les symptômes compulsifs. Ce type de traitement vise à diminuer les anxiétés liées aux obsessions et à réduire les compulsions provoquées par ces dernières.  Médicaments et psychothérapies peuvent aussi être associés afin de mettre fin aux TOC, et ont démontré leur efficacité. L’intégration socioprofessionnelle est aussi un facteur clé pour permettre aux personnes souffrantes de s’épanouir dans leur quotidien et mettre les TOC de côté.

Les différents troubles de la santé mentale

Voir aussi les autres troubles de la santé mentale et les idées reçues sur ces troubles

 

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