les questions de santé mentale

Comme l’a récemment souligné la Fondation FALRET, 75% des français s’estiment mal informés sur les questions de santé mentale. Information et lutte contre la stigmatisation et les préjugés sont des axes prioritaires pour la Fondation FALRET. La récente enquête de la MGEN et Opinion Way confirme ces priorités.

Manque d’information et de prévention, inquiétude sur le danger que pourraient représenter les personnes souffrant de maladies mentales… La MGEN et OpinionWay viennent de réaliser une étude portant sur « Les français et la santé mentale », menée auprès d’un échantillon de plus de 1000 personnes. Retour sur des perceptions révélatrices d’un manque d’information du grand public sur ce sujet.

L’étude MGEN / OpinionWay qui vient d’être rendue publique démontre que l’image des français sur les personnes souffrant de troubles de santé mentale est très éloignée de la réalité, témoignant d’un véritable manque d’information et de connaissance. A l’heure où les troubles psychiques affectent plus d’1 personne sur 5, ce constat inquiète.

L’information et la prévention, le chaînon manquant
Malgré une prise de conscience des sondés lors de l’enquête (96% d’entre eux se disent conscients que chacun peut un jour être touché par une maladie mentale), il apparaît que ces troubles restent encore trop méconnus. Ces derniers déclarent que l’information et la prévention sont trop peu développées, tant au sein des milieux scolaires que professionnels. Ainsi, 8 français sur 10 jugent l’information insuffisante en ce qui concerne l’organisation de l’offre de soins ainsi que les médicaments utilisés pour traiter les maladies mentales (efficacité, utilisation, effets secondaires…).

Des craintes toujours présentes…
Alors qu’1 personne sur 5 déclare être ou avoir été suivie pour un problème d’ordre psychologique, l’enquête fait le constat d’une stigmatisation massive dont sont aujourd’hui victimes les malades. 58% des personnes interrogées considèrent que les personnes atteintes de troubles psychiques sont dangereuses pour les autres. Un résultat qui confirme le manque de connaissance évoqué précédemment.

Parmi les personnes étant ou ayant été confrontées par une forme de maladie mentale (directement ou non), la psychothérapie apparaît  comme le meilleur recours pour résoudre les problèmes psychiques, bien avant le soutien par l’entourage et le recours aux médicaments. Le psychiatre est la première personne citée lorsqu’il s’agit de soigner la dépression, les idées noires et les psychoses de manière générale. En cas d’urgence psychiatrique, 67 % des personnes interrogées se rendraient aux urgences hospitalières, alors même qu’elles apparaissent comme inadaptées à une prise en charge adéquate…

« Cette étude conforte notre conviction que les attentes du public sont fortes. Elles sont à la hauteur des manques de notre système de soins en matière de santé mentale », précise Eric Chenut, vice-président délégué du groupe MGEN. « Le champ d’action est considérable et il y a urgence à agir sur l’information, la prévention, l’orientation et l’accompagnement. Pour les patients et leurs proches ainsi que pour les personnes en souffrance qui ne bénéficient d’aucun soin, car elles n’ont pas osé franchir la porte d’un psychiatre ou parce que leur trouble n’a pas été détecté. »

 

Vous pouvez retrouver l’étude complète sur « Les Français et la santé mentale » en cliquant ici

 


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